Le nombre d’exploitations agricoles françaises est en baisse depuis plusieurs années, la population agricole ne cesse de diminuer. Qu’est-ce qui pousse les jeunes agriculteurs à s’installer ? Nous allons le savoir grâce à l’interview de Clément ROUSSIGNOL.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Clément ROSSIGNOL, j’ai 29 ans, je m’installe sur l’exploitation céréalière familiale, le 1er juillet 2021, sur la commune d’Arc-en-Barrois pour donner suite au départ en retraite de mon père. Je souhaite développer un atelier ovin pour valoriser mes prairies.
Avant mon installation, j’ai eu un BTS Agronomie et Productions Végétales et une Licence en Gestion d’Entreprise Agricole. Actuellement, j’habite dans la Marne ; je suis démonstrateur de machines agricoles.
Peux-tu nous parler de ton parcours à l’installation, ce que cela t’a apporté ?
Mon parcours à l’installation est assez commun à tout le monde. J’ai débuté par le rendez-vous au Point Accueil Installation, cela m’a permis de connaître toutes les étapes à l’installation, les points élémentaires pour obtenir les aides DJA (Dotation des Jeunes Agriculteurs) et les personnes de ressources à contacter. Puis le rendez-vous PPP (Plan de Professionnalisation Agricole) où l’on a pu voir le projet dans sa globalité, les points forts, les points faibles et les points d’améliorations. C’est très important également de faire un point sur la vie sociale car il n’y a pas que le travail dans la vie. Puis j’ai participé au stage 21 heures en septembre 2020 où j’ai pu rencontrer d’autres porteurs de projet et toutes les personnes qui entourent le milieu agricole (banques, assurances, msa…). Et j’ai fini par le PDE (Plan d’Entreprise) ; c’est un prévisionnel sur les quatre prochaines années, établi par une conseillère installation de la Chambre d’Agriculture.
A quels enjeux t’es-tu confronté au moment de ton installation ? Tu as bénéficié d’un accompagnement de ton projet par la Chambre d’Agriculture, en quoi cela consistait ?
Pour moi, l’enjeu a été la partie administrative car il y a énormément de documents à remplir, quel que soit le domaine. C’est pour cela qu’il est capital de se faire accompagner. Pour mon projet, je me suis fait accompagner par la Chambre d’Agriculture, et je ne regrette pas : ma conseillère a pu me conseiller sur les primes légumineuses, la conversion à l’agriculture biologique et la rentabilité de l’entreprise.
Aujourd’hui, tu es exploitant, comment vis-tu ton installation ?
Pour moi, l’enjeu a été la partie administrative car il y a énormément de documents à remplir, quel que soit le domaine. C’est pour cela qu’il est capital de se faire accompagner. Pour mon projet, je me suis fait accompagner par la Chambre d’Agriculture, et je ne regrette pas : ma conseillère a pu me conseiller sur les primes légumineuses, la conversion à l’agriculture biologique et la rentabilité de l’entreprise.
Je ne suis pas encore installé, mais mon but, c’est de reprendre tout ce qu’a fait mon père, et je vais reprendre chaque point pour les modifier suivant les besoins. Je ne vais pas bouleverser un système d’exploitation qui fonctionne bien depuis des années… Malheureusement, dans notre métier, nous sommes toujours obligés de nous adapter et de changer notre façon de faire.
Et pour l’avenir, as-tu de nouveaux projets ?
Je pense faire un nouveau bâtiment et augmenter le troupeau ovin mais ce n’est pas facile à dire à cette heure-ci…
Pour conclure, si vous êtes passionnés par l’agriculture, il ne faut pas hésiter à se lancer, il faut oser l’installation. N’hésitez pas à vous rapprocher du Point Accueil Installation ou de la Chambre d’Agriculture de la Haute-Marne.